Le retard est la bonne éducation des artistes.
André Maurois, romancier
Autant certaines citations ou phrases figées tentent de vous donner du charme, autant le manque de ponctualité peut être un véritable calvaire .
Avez-vous déjà raté une bonne occasion en étant en retard ? Finissez-vous toujours vos projets à la dernière minute et sous stress ? Peu importe à quel point vous essayez de changer, vous ne comprenez pas pourquoi ? Cela vous agace-t-il, ainsi que ceux qui vous attendent ? Si oui, cet article est pour vous. “Le Jour se lève” vous aide à comprendre pourquoi vous n’arrivez jamais à être ponctuel et comment vous pouvez casser cette (mauvaise) habitude .
Pourquoi suis-je toujours en retard ?

1. Je n’ai pas une bonne notion du temps
Vous êtes toujours en retard ? C’est peut-être à cause de votre notion du temps. Une étude menée en 2003 par Jeff Conte, de l’Université d’État de San Diego, aux États-Unis, a montré que certains chauffeurs de métro new-yorkais (181 au total ont été testés) n’étaient pas ponctuels parce que leur perception du temps était différente de celle habituelle. Pour les conducteurs « efficaces », leur perception de la durée d’une minute représentait 58 secondes, tandis que pour le reste… jusqu’à 77 secondes ! Si la différence ne vous semble pas importante, prenez une calculatrice et additionnez les secondes d’une journée entière, et vous verrez !
Essayez par vous-même ! Prenez un minuteur, lancez-le, ne regardez pas et appuyez sur le stop quand vous pensez qu’une minute s’est écoulée. Attendre seulement peut fausser les résultats. Tentez en faisant autre chose “pendant une minute” selon vous avec le même minuteur (ou un autre si vous pensez que c’est à cause de lui ^^)
N’essayez jamais d’être à l’heure. Essayez d’arriver tôt. Cela vous permettra d’arriver juste à temps.
Diana DeLonzor, auteure de Never Be Late Again
2. Mon manque de ponctualité est lié à ma personnalité
Certains facteurs psychologiques contribuent au retard chronique . Une étude menée dans les années 1990 par Diana DeLonzor (auteur de Never Be Late Again : 7 Cures for the Ponctually Challenged ) a révélé que les retards compulsifs avaient en commun certains traits de personnalité, comme l’anxiété ou une faible estime de soi. DeLonzor distingue sept types de personnes non ponctuelles :
- L’ échéancier . C’est le profil le plus courant. Le retardataire n’arrive à être productif que lorsque l’affaire est urgente et ne travaille bien que sous pression. Ce type de retardataire est quotidiennement confronté au défi de la procrastination.
- le producteur . Il de faire le maximum de choses en un minimum de temps, il sous-estime la durée des tâches à accomplir. Ainsi, le “productif” anticipe trop d’activités pour une seule journée.
- Les distraits (ou désemparés ). Ils sont facilement distraits et ne peuvent pas aller d’un point A à un point B sans dérailler et passer par les points C, D… Ce type de retardataire, au lieu de faire avancer efficacement un seul projet, a tendance à se disperser avec des tâches secondaires.
- Le rationalisateur . Il est incapable de reconnaître qu’il est en retard et incrimine des facteurs extérieurs (embouteillages, incidents dans le métro…). Malheureusement, lorsque ce type de personne fait partie d’une équipe de travail, tous ses membres doivent écouter leurs excuses. Ne vous en faites pas, il existe des solutions pour ça
- L’ indulgent (ou démissionnaire ). Il lui est difficile de gérer son temps et il se reproche son manque de ponctualité. A force d’essayer de se persuader, l’ indulgent finit généralement par jeter l’éponge et penser qu’il ne cessera jamais d’avoir la mauvaise habitude d’être en retard. Dommage de baisser les bras
- L’ évadé (ou roi de l’évasion ). Il essaie de maîtriser son anxiété en ayant tout sous contrôle. Par exemple, il ne quitte pas la maison tant qu’elle n’est pas parfaitement rangée, même si cela le met en retard.
- le rebelle . C’est une personne qui aime être en retard car elle aime l’idée d’être attendue. Parfois, ce sont des personnes peu sûres d’elles qui se contentent de la simple idée que quelqu’un les attend. Mais pas toujours.
Vous identifiez-vous à l’une de ces descriptions ? Pas toujours simple à entendre je sais. Mais on ne va pas se mentir, si vraiment vos retards fréquents vous gênent, il va bien falloir identifier les mécanismes qui sont en jeu. Dîtes-vous bien qu’il n’y a aucun jugement là-dedans, juste une invitation à vivre tout cela avec plus de conscience.
Nous avons classé les conseils suivants par type de personnalité, mais ils sont tous valables pour en finir avec les retards ! (C’est bien ce que vous voulez non ?)
4 conseils pour mettre fin à la ponctualité
1. Pour les échéanciers : vaincre la procrastination
Quel étudiant n’a jamais revu le contenu d’un examen au dernier moment ? Avoir tendance à reporter des tâches que vous n’avez pas envie de faire est compréhensible, mais procrastiner continuellement peut finir par contaminer votre quotidien . Vous ne pourrez peut-être pas livrer les projets à temps ou, si vous le faites, leur qualité laissera peut-être beaucoup à désirer. Ou encore la qualité sera là mais vous y aurez laissé toute votre énergie, ce qui contribue à vous faire encore plus procrastiner.
Mais terminer un projet bien monté et dans les délais est gratifiant et bon pour l’estime de soi ! L’inverse est valable également ! Pensez-y !
Quelques idées pour vous aider
- Faites une liste de choses à faire aussi détaillée que possible. Et placez y aussi vos moments de détente, de repos, de fun. Gardez la avec vous, dans votre espace visuel et barrez les tâches accomplies au fur et à mesure, vous allez voir comme ça vous motive (faut essayer pour savoir, forcément)
- Envoyez-vous des messages qui vous aident à démarrer chaque journée. Par exemple, collez des post-it sur la table. Ils vous aideront à vous concentrer sur les tâches que vous avez à faire aujourd’hui ou demain.
- Divisez les tâches les plus importantes en tâches plus petites. Et encore des plus petites si vous procrastinez encore. Réduisez les temps où vous allez vous y mettre. Hop, ça pendant une heure, 45 minutes même. Faîtes des pauses et revenez-y avec la même tactique. On y revient
- « Tout travail a sa récompense » : lorsque vous parvenez à terminer une tâche à temps (ou la première partie d’un projet) accordez vous une pause comme on vient de le voir. Mais quand vous en avez terminé une série qui fait qu’un plus gros objectif est atteint, célébrez ! Offrez vous quelque chose, accordez vous un plaisir, etc
- Consacrez un temps limité à chaque tâche . Définissez la durée minimale de chaque tâche (par exemple, lire au moins cinq articles par semaine), je la repète car c’est important. Fixez également la durée maximale (comme ne pas passer plus d’une demie-heure à lire des e-mails chaque matin). Mettez-vous des deadline par sous-objectifs et pas seulement pour le long terme.
Essayez tout ça, et persévérez surtout. Parfois, on n’a pas l’énergie de s’y mettre. Dans ces moments là, connaître des exercices qui permettent de transformer son état d’énergie (passer de … à “focus sur mes projets”). Ca vient, ça vient. Gardez un œil sur les autres articles et les prochains
2. Pour les distraits : arrêtez de vous laisser distraire
Ne pas s’éparpiller, c’est comme un sport : cela demande de la discipline et de la pratique . La prochaine fois que vous remarquerez que vous êtes distrait par quelque chose, que vous n’êtes pas concentré sur ce que vous faites ou que vous êtes sur le point de jeter l’éponge et d’arrêter de travailler, essayez l’un des conseils suivants :
- Accrochez vous encore, juste quelques minutes continuez à travailler (5 puis 10, 15 minutes avec le temps) : ne pas céder immédiatement à l’envie de faire quelque chose renforce votre volonté.
- Demandez vous si vous préférez vraiment consulter les réseaux sociaux ou finir le travail avant, vous pourriez surfer l’esprit libre. Calculez si vous êtes plus rémunéré par le plaisir immédiat (vous distraire un moment) ou votre évolution professionnelle à long terme. Le sens que vous donnez à votre vie. C’est toute la différence entre bonheur hédonique (centré sur le plaisir immédiat) et bonheur Eudémonique (plus tourné vers les autres et vers l’avenir). Mais ce n’est pas le sujet de cet article ci. Il se pourrait bien qu’on en parle quelque part sur ce site, pensez à vérifier, si le sujet vous intéresse
3. Pour le producteur , l’ évadé ou l’ indulgent : renforcer l’organisation
La volonté fonctionne comme des piles (mais rechargeables) : plus vous l’utilisez, plus elle s’usera. Au travail comme à la maison, votre mot d’ordre doit être l’organisation ! Il existe des techniques faciles à mettre en œuvre qui vous éviteront de vous sentir dépassé, parce que c’est là le problème :
- Gagnez du temps sur des tâches qui se répètent et vous font gaspiller de l’énergie inutilement. Au travail, automatisez tout ce que vous pouvez. Vous devriez trouver pas mal d’idées sur ce site
- Chaque week-end, prenez un temps pour faire une liste des tâches personnelles et professionnelles que vous souhaitez terminer au cours de la semaine suivante.
- À la fin de chaque journée, rayez les tâches terminées et remettez le reste au programme du lendemain .
- Notez tous les commentaires, idées et projets qui vous passent par la tête : listes, organigrammes, post-it sur la porte d’entrée… Toute astuce qui vous aide à garder les choses en tête est valable.
4. Pour tous : prenez soin de vous et dormez
Le manque de sommeil est l’une des principales causes du manque de ponctualité. Essayez de vous coucher à une heure qui vous permet de dormir suffisamment chaque jour. Rien n’est plus important que de profiter d’un sommeil de qualité pour pouvoir affronter une nouvelle journée !
Par exemple, des applications comme SleepyTime vous indiquent à quelle heure vous devez vous coucher et vous lever pour ne pas interrompre vos cycles de sommeil. En effet, notre sommeil consiste en une succession de cycles d’environ 90 minutes, donc même si nous dormons huit heures, si notre réveil sonne au milieu d’un cycle de sommeil, nous nous sentirons fatigués toute la journée du lendemain.
Comment mon retard affecte-t-il ma tribu ?
La ponctualité est un trait de personnalité très apprécié dans les entreprises. C’est un signe de bonne éducation, de bonnes manières et de fiabilité. Vous êtes souvent en retard, mais vous pensez que cela n’a pas d’importance car vous arrivez toujours à finir votre travail ?
Changez de puce : vous êtes une source de stress pour l’entreprise et vos collègues vous voient comme quelqu’un d’irrespectueux et peu fiable . Votre équipe ne peut jamais compter sur vous à temps, ce qui gâche leurs opérations. De plus, vos collègues (qui sont ponctuels) travaillent déjà depuis un moment quand vous arrivez.
Quels sont les risques d’être non ponctuel ?
Votre entreprise exige des horaires précis. Nous pouvons tous facilement justifier un retard causé par un événement extraordinaire (lié à des intempéries ou à des incidents majeurs liés à nos moyens de transport par exemple). Cependant, un retard répété qui n’a pas de motif impérieux peut faire l’objet d’un préavis, de sanctions (telles qu’une retenue sur salaire) et même d’un licenciement pour faute lourde . Ces raisons devraient suffire à faire réfléchir ceux qui ont cette mauvaise habitude et les amener à faire un effort et à changer. Avec un peu de méthode, tout est possible !
Rappelez vous, savoir le pourquoi des choses est important, mais ça ne doit pas devenir une excuse. Jamais. Transformez cela en une décision pour atteindre la vie que vous souhaitez avoir, comme dépasser les difficultés relationnelles au travail par exemple. Gardez en tête que ces retards sont sûrement l’une des causes de beaucoup de difficultés dans votre quotidien. Ne culpabilisez pas, cela ne servirait à rien, redécidez à chaque fois. Des petits pas de souris qui formeront des pas de géants dans quelques temps
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